Expédition à l'autre bout du monde à 5 minutes de chez soi, qui dit mieux?
"Mais qu'est-ce qu'elle nous raconte là?"... Je vous explique : aujourd'hui, à la Teykio University, qui se situe à quelques minutes de la résidence, avait lieu le Teykio Festival, organisés par les étudiants japonais eux-mêmes... Ils se chargeaient de tout : décoration, nourriture... Nous avons eu le droit à une invasion dans les cuisines de saladiers à gogo de pommes de terre, d'oignons et de soja... C'était pour la fameuse "miso-soup"... Je ne vous explique pas l'odeur dans le bâtiment, et particulièrement dans mon couloir (je soupçonne la voisine d'avoir stocké toute la soupe dans sa chambre...).
Bref, dans la résidence, depuis quelques jours, il y avait comme un air de fête. Corinna et moi étions donc intriguées mais aussi très intéressées d'y aller afin de découvrir leur culture et d'avoir un aperçu de leur mode de vie.
Ce matin, Corinna, Marta (Tchèque) et moi quittons la résidence direction le Teykio festival. Le temps était plus que radieux.
En arrivant sur place, une hôtesse nous a accueillies. Nous avons dû inscrire notre nom dans un registre. Nous avons eu un programme et à ma grande surprise, pas mal d'activités étaient porposées, et ce gratuitement... Je commençais à perdre la notion de la gratuité ici.
Nous montons d'abord à l'étage. Marta et moi avons commencé par écrire nos voeux sur un petit bout de papier que nous avions à agraffer sur un fil.
Mes voeux
Nous nous sommes alors dirigées vers ce qui nous tentait le plus, à savoir l'essayage d'un Yukata, un kimono que les Japonais portent l'été pour certaines occasions (festival, feu d'artifice...). Malheureusement, quand nous nous y sommes présentées, il y avait trop de monde, donc en attendant, nous avons pris une leçon de japonais. C'était très marrant : une Allemande, une Tchèque et une Française qui parlent japonais ensemble, ça vaut le détour. En plus du plus, le Japonais qui s'occupait du stand était très sympa, et très patient. Après l'effort, le double-effort : il nous a appris à manier les baguettes... Oula, c'est pas demain la veille que je ferai fureur... mais bon, bonne partie de rigolade avec Corinna qui était aussi douée que moi!
Notre professeur
Corinna ft Anne-Lise
Nous avons alors enfin pû essayer des Yukata...
De nouveau en mode occidentale, nous avons fait un petit détour du côté du stand "calligraphie". J'ai commencé par un mot très simple : coeur, qui se résume à trois coups de pinceau, pour arriver à écrire mon prénom... fiou!! Fallait suivre le rythme. En plus, il y a un certain ordre et un certain sens pour chaque trait... Mais je dois dire que je ne m'en suis pas trop mal sortie !!
Marta et Corinna : back to school
Avec mon prénom
Filippo nous a alors rejoins. Nous avons assisté tous les quatre à la cérémonie du thé qui est, apparemment, une grande tradition au Japon.
Avant manger, nous avons pris la pose...
Nous avons alors retrouvé d'autres Erasmusiens, tous plus affamés les uns que les autres. En effet, les odeurs de cuisine commençaient franchement à nous titiller les papilles. J'ai opté pour les "Japanese fried noodle", à savoir des pâtes avec de l'oignon, du soja et une SNI : sauce non identifiable... un vrai régal!
Après manger, je décide de rentrer à la résidence pour bosser un peu (il faut bien quand même!). En fin d'après-midi, je fais quelques courses pour remplir frigo et placards. Cette fois-ci, j'ai vraiment fais le plein! Je dois dire merci au Polonais qui a porté un de mes sacs jusqu'à Teykio alors qu'il vit à l'autre bout de la ville!! Mais j'étais vraiment chargée comme un mulet.
J'ai dû manger vite fait car ce soir, c'est le grand soir!! Corinna, Johannes, Imran et moi allons assister au concert de l'orchestre royal philarmonique de Liverpool (un orchestre quoi!) qui a lieu dans la Cathédrale, en l'honneur des 175 ans de l'Université de Durham. Et ce pour seulement £1!!!
C'était très puissant comme moment... La musique, le décor... Bref tout était là pour donner au concert un côté assez grandiose. J'ai donc beaucoup aimé... même si je crois que je n'ai jamais autant ri pendant un concert. Corinna est un tantinet malade, et elle tousse pas mal. Malheureusement, elle a eu une quinte de toux pendant le début du concert, vous savez, les fameux débuts où seulement trois violons et une clarinette se battent en duel. Les femmes devant nous avaient l'air un peu dérangées, jusqu'à ce que l'une d'entre elle lui donne carément un bonbon pour la gorge, mais plus avec un air "Suce et tais toi" que "Oooh, ma pauvre ptite choute". Je suis alors partie dans un fou rire incontrôlable. Johannes, lui, tripait sur le chef d'orchestre, ce qui fait que nous cultivions l'un et l'autre notre propre fou rire... C'était vraiment embarassant parce que je sentais qu'on gênait plus ou moins l'assistance... mais dès que je m'en remettais, je sentais Johannes à côté de moi qui rigolait, et c'était repart de plus belle (j'en rigole encore, c'est pour vous dire). Par dessus le marché, la "marchande de bonbons" qui commençait à piquer du nez devant nous et qui sursautait dès que le niveau du son s'élevait. Heureusement, le concert n'a pas trop duré en longueur (1 heure 10 environ), ce qui a donc abrégé mes souffrances.
L' Afrique du Sud a gagné... et NA!
Une journée bien remplie...